Harlan Libre n°10

Une paix blanche est signée !

Notre précédent numéro présentait les conséquences néfastes de la guerre de Karme, avec la destruction de Vallanwis par la Legio-Ordo, la résolution assez floue du conflit où chaque faction prétendait avoir gagné et comme conclusion l’inutilité d’un tel bain de sang. Face à un bilan très lourd, on peu toutefois relever certaines conséquences positives de cette guerre. En effet, Velmegun et Providia sont parvenues à signer une paix blanche, mettant fin aux tensions existant sur Harlan depuis la publication par le Chat de la Débandade. Manigancée en haut lieu entre les dirigeants des deux faction, l’impact de cette paix fut moindre au regard du tapage provoqué par l’annonce de la guerre.

La République de Velmegun initia le processus de paix en voyant que la Legio Ordo aurait besoin de temps pour se remettre de la guerre et de son changement de chef. Les légionnaires tiraillés sur plusieurs fronts ne pouvaient pas se permettre de refuser cette paix. Après plusieurs échanges épistolaires entre le nouveau chef de Providia Gostcham, le Consulat de Velmegun et le bourgmestre du Mont Sadoria Supraviirus, la réunion fut fixée au palais des ménestrels de l’ancien Cercle des Sages à la date du 28 Altoir. Les deux parties s’accordèrent pour convier comme témoins à la ratification du traité de paix Soxyn, intendant de Nefald et Mellealice, Grande prêtresse d’Heilaguris.

Après attente du retardataire Soxyn, la réunion commença dans une ambiance pesante. Les Consuls ambitionnaient clairement de profiter de la situation pour la retourner à leur avantage. Mais les négociations apparurent immédiatement plus compliquées que prévu. En effet, Sir Hexa Black, envoyé par Gostcham lui même, fut incapable de comprendre les enjeux géopolitiques avancés par les trois Consuls. Il était d’ailleurs incompréhensible, voire provocant de la part du nouveau chef de la Legio Ordo d’envoyer un sous-fifre à sa place. C’est pourtant d’une certaine crédibilité dont il a besoin pour imposer sa jeune autorité à son peuple et ses voisins d’Harlan. Alors que les consuls souhaitaient affirmer l’indépendance de Karme et de Nécronomia vis à vis de Providia, Hexa Black rétorquait que ces deux entités étaient encore sous le joug de la Legio Ordo. Après plusieurs heures de pourparlers infructueux, les trois Consuls décidèrent de suspendre la réunion, le temps de trouver un terrain d’entente sur les conditions de cette paix blanche, qui semblait alors compromise. Leur départ de la table des négociations fut d’ailleurs si rapide que personne ne pensait que celles-ci puissent reprendre.

Suite à une courte pause, les Consuls finalement accordés sur leurs revendications revinrent vers leur adversaire. Face à l’incompréhension qui régnait lors de la première réunion, ceux-ci décidèrent de proposer une paix blanche sans condition. D’abord surpris, Hexa Black finit par accepter la proposition de la République de Velmegun. Cette paix blanche stipule qu’il n’y aurait aucun vainqueur de la guerre de Karme, ce qui fixe enfin un cadre stable à la résolution de ce conflit.

Au lendemain de la ratification du traité, la paix semble être revenue sur Harlan. Pourtant ce pacte diplomatique apparait d’une précarité alarmante étant donné qu’aucune disposition particulière garantissant la paix sur le long terme, ou favorisant le rapprochement des deux factions, n’ont été adoptées. Les deux parties se retrouvent donc dans un équilibre instable susceptible de basculer au moindre faux pas. L’incompétence du négociateur mandaté par la Legio Ordo a profondément limité la marge de manoeuvre de la République de Velmegun qui n’a pas eu l’occasion de faire valoir ses exigences concernant les garanties de l’indépendance de Nécronomia. Il est clair que ces négociations bâclées entacheront sérieusement le début de carrière du nouveau chef de faction de la Legio Ordo.

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