Harlan Libre n°7

L’assassinat de Vengeur

La rédaction de l’Harlan libre est sous le choc depuis quelque mois maintenant et souhaitait revenir sur des événements qui sont quelque peu passés inaperçus. Le corps de Vengeur a été retrouvé mutilé dans les égouts d’Harlan il y a maintenant près de deux mois par des membres de l’Office. Il semblerait que le cadavre présentait des signes de coups portés à multiples reprises par un arme tranchante. Sur le mur de l’endroit où a été retrouvé la dépouille a été apposée l’inscription «Traitre».

Après enquête de notre part, il semblerait que les jours de Vengeur étaient comptés. Plusieurs signes avant coureurs de ce grand bouleversement auraient pu laisser présager cette triste fin s’ils avaient été reliés.

Le bruit courrait que la ville de Nécronomia réclamait son indépendance auprès de Providia, d’après certains de nos informateurs, la séparation aurait eu lieu après la guerre de Karme. Le chef de la Legio Ordo aurait obtenu des futurs séparatistes une dernière faveur en leur demandant de combattre à ses coté pour la bataille. L’accord pourtant convenu aurait généré des tension dès qu’il a s’agit de le rendre exécutoire.

La séparation d’un des piliers de l’identité de la faction a visiblement été très mal reçue par la branche nationaliste de la faction. On soupçonne même que l'assassinat ait été commandité par le pouvoir central de la faction qui voyait d’un très mauvais œil ce cancer rongeant la faction de l'intérieur. Ce conflit intestin est une nouvelle fois une des manifestations des comportements dissidents dans la guilde, qui entachent l’unité d’une faction, qui pendant des années a mis en avant la cohésion et la discipline de ses membres. Cette unité a d’ailleurs été bafouée à plusieurs reprises ces derniers mois, on se souvient du procès de Sire Merik mais aussi de l’affaire des timbres qui avait entraîné à l’époque une vague de perquisitions musclées.

Cette information aurait pu rester classée au rang de fait divers mais d’autres événements sont à relier à cette affaire. Il semble que MelleAlice détenait depuis ses années de service au monastère de Mintis un ouvrage confidentiel accablant Vengeur34, le liant de manière certaine à l’affaire du Chat. La façon dont la grande prêtresse d’Heilaguris est rentrée en possession de cet ouvrage reste encore floue. Il est probable qu’elle ait découvert ce livre par hasard lors de travaux et l’aurait gardé sans trop savoir à quoi il servirait. Ce livre est resté secret jusqu'à l’annonce du décès de Vengeur. Au vu des excellentes relations commerciales qui régnaient entre Necronomia et Heilaguris, aucune des deux parties n’avait intérêt à ce que livre ressorte au grand jour. Depuis quelques temps la faction du panthéon finançait indirectement la future indépendance de Nécronomia en s’y fournissant en matériaux rares indispensables au développement d’Heilaguris. La seconde raison, plus politique, est la protection du chat par Velmegun car il leur offrit la victoire à la guerre des deux blocs. La révélation de l’identité du chat aurait été interprété comme signe d’hostilité de la part de la république de Velmegun et aurait probablement conduit à une rupture des relations diplomatiques et financières entre les deux factions.

Cependant à la mort de Vengeur, MelleAlice a décidé comme un hommage posthume de révéler le contenu de l’ouvrage. La preuve permettant d’associer Vengeur au personnage du Chat et lui offrait par la même occasion la possibilité de profiter de la prime de 10 000 écus promise par la Legio Ordo. Elle s’est bien sur assurée que la prime soit bien versée avant de démasquer Chat. Heilaguris est actuellement en plein développement et ne se plaindra pas d’un nouvel apport d’argent pour financer les fouilles archéologiques et le développement de la ville. Ce meurtre a considérablement affecté les habitants de Necronomia. Mathieu10100 a rejoint Velmegun peu de temps après l’assassinat de Vengeur, et il semblerait que Casivelone soit actuellement introuvable. Notre rédaction s’interroge sur l’avenir de la ville après cette double disparition, celle d’un personnage emblématique de la résistance contre l'oppresseur qu’a put être le Chat, mais aussi celle d’un homme qui a su être un des pilier d’une nouvelle ville qui se retrouve quelque peu mort-née.

Ayd